L’année 2024 marque un tournant important dans la politique fiscale en Belgique, avec l’annonce de plusieurs réformes majeures visant à simplifier le système fiscal tout en augmentant la transparence et l’efficacité des prélèvements. Voici un aperçu des changements fiscaux à venir qui auront un impact significatif sur les particuliers et les entreprises.
1. Réforme de l’impôt des personnes physiques (IPP)
La réforme de l’impôt des personnes physiques est l’une des plus attendues. Le gouvernement belge cherche à alléger la pression fiscale sur les revenus du travail, tout en compensant cela par une fiscalité plus juste et mieux répartie. L’objectif est de stimuler le pouvoir d’achat des ménages à revenus modestes et moyens.
- Réduction des tranches d’imposition : Les autorités envisagent de réduire le nombre de tranches fiscales, rendant ainsi le calcul de l’impôt plus simple. Cela pourrait se traduire par une baisse des taux marginaux d’imposition, particulièrement pour les revenus situés dans la tranche moyenne.
- Élargissement de la base imposable : Afin de financer cette baisse, le gouvernement propose de réformer certains avantages fiscaux qui bénéficiaient jusqu’à présent à une petite partie de la population. Les déductions liées à certaines niches fiscales, comme les investissements dans l’immobilier locatif, pourraient être revues à la baisse.
2. Réforme de l’impôt des sociétés (ISoc)
L’impôt des sociétés a connu plusieurs modifications ces dernières années, mais 2024 pourrait voir l’introduction de nouvelles mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises tout en renforçant la collecte fiscale.
- Réduction du taux nominal : Le taux nominal de l’impôt des sociétés, actuellement de 25 %, pourrait être réduit légèrement pour attirer davantage d’investissements étrangers. Toutefois, cela s’accompagnerait d’un renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale et les abus de prix de transfert.
- Inclusion de nouvelles règles anti-abus : Afin de contrer les stratégies d’optimisation agressive, le gouvernement pourrait introduire des mesures comme le plafonnement des déductions pour intérêts et l’obligation de transparence pour les entreprises multinationales.
3. Lutte contre la fraude fiscale
La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale demeure un pilier central de la politique fiscale belge. En 2024, plusieurs initiatives devraient être renforcées pour optimiser la collecte des recettes fiscales :
- Renforcement des contrôles : L’administration fiscale prévoit d’accroître les contrôles, en particulier pour les professions à haut risque de fraude.
- Collaboration internationale : La Belgique continue d’élargir sa coopération avec d’autres pays européens pour échanger des informations sur les contribuables, notamment via le cadre de l’échange automatique d’informations en matière fiscale.
Conclusion
Les réformes fiscales annoncées en Belgique pour 2024 traduisent la volonté du gouvernement de moderniser et de rendre plus équitable son système fiscal. En mettant l’accent sur une répartition plus juste de l’impôt, la simplification des procédures et la lutte contre la fraude, ces mesures visent à renforcer la confiance des citoyens tout en soutenant la croissance économique. Toutefois, leur mise en œuvre et leur impact devront être surveillés de près, car elles touchent des secteurs clés de la société et de l’économie belge.
Ces réformes montrent que la fiscalité reste un levier crucial dans l’adaptation de la Belgique aux défis économiques et sociaux actuels.